Présentation de l’association et des travailleurs médico-sociaux
Le but de cette association est de fournir une aide aux plus pauvres, aux délaissés et abandonnés par la société.
Souvent il s’agit de « lavaris », c’est-à-dire de personnes qui n’ont plus de famille ou qui ont été rejetées par elle. En Inde, la famille a une importance capitale, ses membres en sont comme les doigts d’une main et que peut faire un doigt coupé, isolé, perdu…
Nous prenons soin en particulier des mendiants, des lépreux, des enfants des bidonvilles et des gens abandonnés dans la rue et sur les quais de la gare, ainsi que des drogués rejetés de tous qui finissent souvent par mourir misérablement.
Les différents lieux d’activité :
1 _ Nous allons trois fois par semaine sur les ghats surplombant le Gange, à Dashaswamedh, un des lieux les plus sacrés de la ville et nous recevons sur les marches de ces immenses escaliers les lépreux et les mendiants qui sollicitent la générosité des pèlerins.
2 _ Nous nous rendons aussi trois fois par semaine à la gare – la Railway Station – où une partie de l’équipe parcourt les quais ( « platforms » ) à la recherche de gens en souffrance et l’autre partie s’installe à la « clinique » (derrière la gare, dans un petit bidonville) qui consiste en un lit où nous posons le matériel de soin et un banc où s’installent les patients ; parmi eux, beaucoup de drogués, souvent dans un état dramatique, certains sont encore des adolescents, piégés par l’héroïne.
3 _ Tous les jours, toute l’équipe ou une partie, suivant les disponibilités, se rend à l’hôpital gouvernemental de Kabir Chaura, où nous travaillons plus particulièrement à la chambre des brûlés ( « Ward n°3 » ), aidant les familles à prendre soin des malades, souvent des jeunes femmes très gravement brûlées et dont beaucoup décèdent plus ou moins longtemps après leur admission. Pour celles ( et ceux ) qui s’en sortent, il est bien souvent nécessaire de recourir à la chirurgie plastique, mais pour l’instant nous n’avons malheureusement pas les moyens d’assumer les opérations pour ceux qui sont sans ressources. A l’hôpital également, le personnel nous appelle dans d’autres services où se trouvent justement des « lavaris » que nous prenons en charge à la place des familles absentes.
4 _ Le mercredi et le samedi matin, nous nous rendons au village de lépreux situé près de Kashi Station, nommé « Shri Ganga Kust Ashram » qui se trouve un peu en dehors de la ville, près du grand pont qui enjambe le Gange. Là nous pansons les lésions chroniques ( et parfois aigües ) des lépreux. Nous nous rendons également une fois par semaine à l’autre ashram de lépreux de Sankat Mochan, situé de l’autre côté de la ville, près du « Monkey Temple ».
5 _ Le samedi matin, nous allons au petit bidonville de Durga Kund où les enfants reçoivent des soins pour leurs petites blessures.
Et enfin, quand c’est nécessaire, nous aidons les personnes qui se trouvent abandonnées dans la rue, parfois avec des plaies. Nous les soignons, leur donnons des médicaments, de la nourriture et des vêtements, et dans la mesure du possible, essayons de leur trouver un « point de chute », ce qui est bien souvent un casse-tête ( douloureux ).
